Nouvelle-Calédonie, un sentiment de retour en France

Après Sydney, nous décollons pour Nouméa en Nouvelle-Calédonie. L'occasion de porter nos sacs à dos !

A l'aéroport de Sydney, le sac de couchage vient en plus de notre paquetage de départ.

Ces deux semaines sont comme un petit bonus dans notre voyage. C'est très reculé et très cher. Le budget de ces 2 semaines dépasse largement ceux du Laos, du Cambodge et de la Malaisie réunis. 

Nous louons une voiture pendant les six premiers jours et partons explorer cette île : la Grande Terre. Elle fait 400 km de long sur 50 km de large en moyenne ; plutôt grande avec une densité de population importante à Nouméa et ses alentours : 268.000 habitants sur l'île dont 180.000 à Nouméa. Sur la grande terre, nous sommes impressionnés du peu d'habitants que l'on croise, hors Nouméa, il reste 6 habitants au m² ! 

La nouvelle-Calédonie dans le Pacifique, avec les 3 îles Loyauté : du Nord au Sud, Ouvéa, Lifou, Maré et l'île des Pins, tout au Sud.

Outre le climat très favorable en cette période de l'année, nous avons l'impression de rentrer en France. Les sentiments sont partagés entre le fait d'être sur une superbe île et le fait de parler français. C'est étrange mais ça manque d'exotisme. Nous réussirons tout de même à nous acclimater au bout de quelques jours.

On a la chance de dépenser des francs (pour tous les nostalgiques de la monnaie) ! Enfin, des francs pacifiques. Ça fait rêver non ?! 1 euro vaut 120 francs à peu près, ce qui fait qu'on dépense des milliers de francs tous les jours !

L'influence française est même assez déroutante à l'autre bout du monde. Les gens ici sont au courant des informations françaises, tout le monde nous a dit qu'il neigeait beaucoup en métropole.

Les calédoniens aiment la France et ont tous envie de venir la visiter. On a rencontré quelques hommes qui sont venus pour leur service militaire. Beaucoup de jeunes viennent un temps en métropole et finissent par revenir quand ils n'en peuvent plus des hivers !

La Nouvelle-Calédonie était un TOM (Territoire d'Outre-Mer) et est maintenant un POM (Pays d'Outre-Mer). C'est bien différent des DOM (Départements d'Outre-Mer) tels que la Martinique, la Guadeloupe, ou la Réunion. Les POM ne sont pas soumis au droit européen car ils ne font pas partis du territoire de l'Union Européenne. Le principal enjeu est de maintenir et renforcer le soutien au développement économique que fournit l’Union Européenne. L'administration française est bien présente ici, en revanche, la gestion du pays bénéficie d'une grande autonomie.

Départ avec notre voiture, une Citroën C1. Eh oui nous ne sommes plus en Australie, une voiture compacte c'est vraiment une voiture compacte !

On en profite pour prendre un petit déjeuner à la française !

A l'heure de l'apéro

Une des bières locales, la Manta

On rencontre beaucoup de chevaux, il y en a encore beaucoup à l’état sauvage sur l'île.

On dirait que la météo est avec nous une fois de plus. Si on calcule bien, depuis le début du voyage on a eu 1 journée et 2 demi-journées de pluie.

Petite devinette : Le nom de ce rocher provient de sa forme, quel est son nom ?

A Hienghène, nous louons un kayak pour explorer un lagon avec des belles falaises. On démarre sur la mer et on loupe l'entrée du lagon, on rame beaucoup trop, environ 2,5 km et on se rend compte qu'il faut faire demi-tour. On voit tout de même des beaux paysages en mer et en bonus on rencontre une tortue sur le récif.

Notre kayak

Le rocher Pibit (billet de 500)

Dans le lagon

On croise un tas de voitures abandonnées sur les cotés des routes, beaux sujets à photos !

L'île est vraiment montagneuse !

Et non plus, ce n'est toujours pas une erreur de classement, il s'agit bien de la Nouvelle-Calédonie, cette terre rouge nous rappelle énormément l'Australie !

En effet, c'est la même terre d'origine, il y a des millions d'années, l'île s'est détachée du continent Australien.

Nous avons été accueillis deux nuits "en tribu", ce qui nous a permis de rencontrer les Kanak (sans "s" car invariable pour les puristes de l'orthographe), premiers habitants de l'île, qui perpétuent leur traditions et leurs coutumes au fil des générations.

Le terme tribu est apparu lorsque l'état français a progressivement restitué les terres qui appartenaient historiquement aux Kanak, celles qui ont été prises lors de la colonisation de l'île. Ce terme désigne en fait une région géographique et tous les habitants qui y vivent. C'est un village tout simplement. Nous avons fait un organigramme pour expliquer la hiérarchie. 8 aires coutumières se partagent le territoire et ont des sénateurs qui constituent le sénat coutumier. Ils ont un pouvoir consultatif sur le plan politique.

La première tribu que nous rencontrons est dans la commune de Hienghène, la tribu Weraap. C'est Martial qui nous reçoit chez lui, il nous propose de dormir dans la case traditionnelle.

On dîne chez lui, du poisson pêché dans la rivière avec du manioc du jardin. Toutes les ressources sont locales. Les habitants passent leur journée à pêcher, à chasser, ou à travailler dans les champs.

On est accueilli par Raymond, le petit fils de Martial qui nous fait faire le tour de la tribu.

Raymond et Charlène discutent sur le mode de vie de la tribu.

La case traditionnelle dans laquelle on dort.

C'est très sommaire mais ça le fait !

Pour le dîner, on nous cuisine des maquereaux avec du manioc et une salade verte. Tout vient du jardin et de la rivière. Le jus de fruit de la passion (pomme liane) est délicieux et en dessert, on mange le meilleur ananas !

La deuxième expérience en tribu un peu plus au sud, dans la commune de Thio, sur la côte oubliée. Nous sommes accueillis par Maéva et Julien à Port Bouquet. Après un trajet très difficile, nous sommes passés notamment au travers d’une mine de nickel, puis sur une route de montagne à horaire. Plus qu’une route à horaires, ce terme désigne implicitement une route à éviter, dangereuse et surtout pour les 4x4. On s’y engage par manque d’information (pourtant c’est pas faute d’en avoir parlé, d’avoir visiter des offices de tourisme…). Notre petite Citroën C1 l’a fait ! 

Le nickel est le cœur de l'économie de la Nouvelle-Calédonie dont les gisements représentent entre 20 et 40 % des réserves mondiales et 9 % de la production mondiale. Beaucoup de français sont venus ici durant la période dite du « Boom du nickel », de 1966 à 1976, dans l'espoir de faire fortune.

L’accueil est top, on dîne chez Marie et Ghyslain avec leur petite Brittany de 1 an et 8 mois. On est chez eux et on partage un bon moment.

Avant de repartir, on joue avec les petits enfants Bouboune et Mathis. 

On traverse une mine de Nickel.

Sur la côte Est, une partie de la "côte oubliée" en dessous de Thio. Cette route sillonne le littoral magnifiquement préservé et les points de vue se succèdent. Il faut bien regarder pour trouver une trace de vie humaine !

Et cette fois-ci c'est la misère, c'est nous qui devons nettoyer la voiture...

Tout à gauche, Maéva qui nous accueille pour dormir et au milieu c'est Marie qui nous a cuisiné notre dîner !

Brittany la fille de Marie

Bouboune, une des petites filles de Maéva

Et son frère Mathis

On part tous ensemble jouer dans l'eau, on sera tata et tonton.

On en profite pour ramasser des noix de coco.

A gauche, Charlène se fait tresser les cheveux par Kélia, une autre petite fille de Maéva.

3600 balles le plein !

Guillaume